Cette dernière période a démarré par une grande joie: la visite de Mgr Nault, jeudi 4 mai. Un de ses proches nous a rapporté combien il avait été touché par l’accueil qui lui avait été réservé: chants, psaumes, questions, cadeaux. Tout avait été préparé minutieusement par les enfants et l’équipe pédagogique. Il a été agréablement surpris aussi par l’exigence de l’école et la bonne tenue des enfants: c’est un beau cadeau que nous tenions à partager avec vous!
« Heureux les doux, car ils possèderont la terre ». C’est ce que Jésus nous promet lorsqu’il énumère les huit béatitudes. Nous sommes tous témoins des violences dans le monde, mais aussi dans nos relations personnelles, et en nous-mêmes. Jésus nous propose d’être le miel, le sucre qui apporte de la douceur au milieu des différents ingrédients d’un plat. La douceur est l’ingrédient qui apporte l’harmonie à l’ensemble. Jésus a dit : « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes » (Mt 11, 29). Comme toujours, nous pouvons prendre l’habitude de nous demander dans chaque situation : « Que ferait Jésus à ma place ? ». Pendant son procès, alors qu’un soldat le frappe violement, Jésus répond : « Si j’ai mal parlé, dis-moi pourquoi, sinon pourquoi me frappes-tu ? » (Jn 18,19). Même dans ces circonstances injustes Jésus nous montre l’exemple : il n’adopte pas d’attitude violente, et reste ferme dans la douceur. A l’école de Jésus, Saint Paul mentionne la douceur comme un fruit de l’Esprit Saint (cf. Ga 5, 23). Lorsque les circonstances exigent que nous reprenions une autre personne, Saint Paul nous engage à le faire « avec un esprit de douceur » (Ga 6, 1). En effet, il nous rappelle que : « Tu pourrais bien toi aussi être tenté ». Même lorsque l’on défend sa foi et ses convictions, il faut le faire « avec douceur » (1 P 3, 16), y compris avec les adversaires qui doivent être traités « avec douceur » (2 Tm 2, 25).
Concrètement : La douceur dans nos paroles et nos actes : Essayons d’imaginer comment se passait la vie dans la maison de Jésus, Marie et Joseph. Quelles étaient leurs conversations, de quelle manière se parlaient-ils, comment agissaient-ils lorsqu’ils étaient ensemble ? Nous constaterons qu’ils devaient s’adresser l’un à l’autre avec prudence, pour ne pas froisser ou blesser l’autre, et qu’ils devaient veiller à leur attitude. On n’imagine pas la Sainte Vierge poser brusquement le plat du dîner sur la table au prétexte que quelque chose l’aurait contrariée dans la journée ! De même on n’imagine pas Saint Joseph rabrouer Jésus parce qu’il n’avait pas bien raboté une planche ! Habituons-nous à choisir les mots et les intonations que nous employons. La douceur dans nos pensées : Très souvent nous sommes tentés de critiquer intérieurement les autres, voire aussi soi-même. Si cette critique n’est pas constructive, alors elle ne plaît pas à Dieu. On peut penser : « Il fait les choses comme ci », ou alors « elle a dit ça »… Souvent ce sont les défauts des autres qui font émerger ces pensées en nous. Mais si nous ne pouvons pas toujours contrôler nos pensées, nous sommes cependant maîtres de ce que nous faisons de ces pensées : soit nous les entretenons et nous tombons dans une spirale de pensées mortelles permanente, soit nous décidons de les chasser pour tomber dans une spirale de douceur (et donc de vie) permanente. Pour sainte Thérèse de Lisieux, « la charité parfaite consiste à supporter les défauts des autres, à ne point s’étonner de leurs faiblesses ». Habituons-nous à penser comme Dieu.
Dans les Evangiles La douceur dans nos regards : En lisant les Evangiles, nous pouvons constater plusieurs fois, ou nous devinons que Jésus regarde avec amour et douceur : les enfants, Marie-Madeleine, la Sainte Vierge certainement, Saint Pierre, le BonLarron, Judas aussi. Et pourtant il avait tant de raisons de porter un regard sévère sur les hommes ! Alors nous, qui ne sommes pas parfaits, ne devrions- nous pas prendre encore plus exemple sur Jésus ? Si nous apprécions que Jésus porte un regard doux sur nous, malgré nos faiblesses et nos chutes, nous devrions faire de même avec les autres. Habituons-nous à regarder avec les yeux de Jésus.
Dans la tradition de l’Eglise Dans son exhortation apostolique « Gaudete et Exultate » sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel, le Pape François nous explique : « La douceur est une autre expression de la pauvreté intérieure de celui qui place sa confiance seulement en Dieu. En effet, dans la Bible on utilise habituellement le même mot anawin pour désigner les pauvres et les doux. Quelqu’un pourrait objecter : “Si je suis trop doux, on pensera que je suis stupide, que je suis idiot ou faible”. C’est peut-être le cas, mais laissons les autres penser cela. Il vaut mieux toujours être doux, et nos plus grands désirs s’accompliront : les doux « possèderont la terre », autrement dit, ils verront accomplies, dans leurs vies, les promesses de Dieu. En effet, les doux, indépendamment des circonstances, espèrent dans le Seigneur, et les humbles possèderont la terre et jouiront d’une grande paix (cf. Ps 37, 9.11). En même temps, le Seigneur leur fait confiance : « Celui sur qui je porte les yeux, c’est le pauvre et l’humilié, celui qui tremble à ma parole » (Is 66, 2). […] Réagir avec une humble douceur, c’est cela la sainteté ! »
Saint Patron : Saint François de Sales Saint François de Sales est un saint prêtre et évêque savoyard du XVI°-XVII° siècle.
Enfance et études Né en 1567, il est issu d’une famille noble de Savoie, près d’Annecy. Dès l’âge de 11 ans il manifeste son désir de devenir prêtre. Mais son père le destine à une carrière judiciaire. Il part donc faire des études à Paris où à cette époque se développe le Protestantisme. Très marqué par la théorie de la prédestination, il se tourne vers la Sainte Vierge. Il fait alors vœu de chasteté et mène une vie de prière et de pénitence tout en terminant ses études. Il renonce par la suite à ses titres et privilèges pour devenir prêtre.
Mission à Annecy Etabli à Annecy, il décide de convertir les protestants qui sont nombreux dans la région, en particulier à Genève. Il tiendra ce discours resté célèbres : « C’est par la Charité qu’il faut ébranler les murs de Genève, par la charité qu’il faut l’envahir, par la charité qu’il faut la recouvrer (…). Je ne vous propose ni le fer, ni cette poudre dont l’odeur et la saveur rappellent la fournaise infernale (…). Nous devons vivre selon la règle chrétienne, de telle sorte que nous soyons chanoines, c’est-à-dire réguliers, et enfants de Dieu non seulement de nom, mais encore d’effet. »
St François de Sales évêque de Genève Lorsque les Protestants auront interdiction de se rendre aux prédications de Saint François de Sales, celui-ci fera placarder ses sermons dans la ville. C’est pourquoi il est aujourd’hui le Saint Patron des Journalistes. Par effet de contraste avec les méthodes drastiques par lesquelles le duc de Savoie et les moines prêcheurs capucins entendent convertir les populations du Chablais, l’abbé de Sales réussit à convaincre ses compatriotes par son calme, sa douceur et son éloquente force de persuasion. En 1602, il devient évêque de Genève. Il prend à cœur la diffusion du catéchisme dans son diocèse. Ses fidèles l’appellent « l’aimable Christ de Genève ».
Fondateur de l’Ordre de la Visitation avec Ste Jeanne de Chantal La correspondance qu’il entretient avec sa cousine donnera lieu à un ouvrage connu : « Introduction à la vie dévote » où il exhorte à la prière (dévotion) et la charité. Avec la Baronne Jeanne de Chantal, jeune veuve, il fonde l’Ordre de la Visitation. Il leur dédie l’une de ses maximes les plus connues : « traiter des affaires de la terre avec les yeux fichés au ciel… Tout ce qui se fait pour l’amour est amour… ». Cette congrégation se veut ouverte à toutes les personnes, infirmes, voire malades ; afin de s’occuper à l’extérieur des pauvres, des malades et des indigents. Il meurt en 1622 après avoir dépensé sa vie en conseils spirituels, écrits, sermons, prédications, correspondances, apostolat auprès des plus indigents comme des plus fortunés. Il est resté connu pour sa patience, sa douceur, son humilité, sa joie.
Anecdote : On raconte qu’après sa mort, lorsqu’on a récupéré ses meubles, on a découvert que sous la table de son bureau il y avait les marques de ses ongles : lorsqu’il manquait de perdre patience et douceur envers une personne, plutôt que de se mettre en colère et de mal réagir, il enfonçait ses ongles sous la table du bureau pour faire passer son agacement. Il a choisi de blesser ses doigts plutôt que de blesser une personne.
Prière de St François de Sales pour demander la douceur : « Ô Seigneur, avec votre aide, je veux m’exercer particulièrement à la douceur et à la résignation à votre volonté, moins dans les choses extraordinaires que dans les rencontres et les contrariétés quotidiennes. Dès que je m’apercevrai que la colère s’allume en moi, je recueillerai mes forces, non avec impétuosité, mais suavité, non avec violence, mais doucement, et je chercherai à rétablir mon cœur dans la paix. Mais, sachant bien que seul je ne pourrai rien faire, je prendrai soin de Vous appeler au secours, comme le firent les Apôtres tourmentés par la tempête et ballotés par la mer en furie. Permettriez-Vous Seigneur, que je Vous invoque en vain ? En ces moments, daignez accourir à mon secours et commander aux passions de se taire, daignez lever votre main bénissante, et il s’ensuivra un grand calme.Enseignez-moi à être doux avec tous, même avec ceux qui m’offensent ou me sont opposés, et jusqu’avec moi-même, ne m’indisposant pas à cause de mes rechutes et de mes défauts. Quand je me retrouverai à terre, malgré mes efforts, je me reprendrai doucement et dirai : ‘’Allons ! mon pauvre cœur, nous voici de nouveau tombé dans cette fosse que nous nous étions proposé si souvent d’éviter. Relevons-nous et quittons-la pour toujours. Recourons à la miséricorde de Dieu, mettons notre espoir en elle et elle nous viendra en aide. Me confiant en Vous, Seigneur, je recommencerai, reprenant le chemin de l’humilité et de la mansuétude.’’ »
Citations de St François de Sales : « Un saint triste est un triste saint. ». « On a besoin de patience avec tout le monde, mais particulièrement avec soi-même. » « Il faut avoir un cœur grand et de longue haleine : les grandes choses ne se font qu’à force de temps et de patience. Ce qui croît en un jour meurt en un autre. » « Il faut tout faire par Amour, et rien par force, il faut plus aimer l’obéissance que craindre la désobéissance » Exercices concrets proposés à l’école : – J’évite de couper la parole à la personne qui est déjà en train de parler. – Lorsqu’une situation m’agace, j’essaye de ne pas le faire remarquer de façon brutale : j’évite de me mettre en colère, et je dis les choses calmement et gentiment. – Je fais toujours en sorte que mon langage soit agréable aux autres : je suis polie, j’évite les mots qui ne sont pas beaux, grossiers ou même familiers, je réponds si l’on s’adresse à moi, je regarde la personne qui me parle.
Prière du mois : Prière à St Joseph composée par le Pape Saint Pie X. Saint Joseph est un intercesseur dans beaucoup de domaines : pour les papas, les parrains, la famille, l’Eglise, la vie intérieure, le travail, un logement, une bonne mort, … O Joseph, père virginal de Jésus, très pur époux de la Vierge Marie, chaque jour priez pour nous Jésus Lui-même, le Fils de Dieu, afin que, munis avec les armes de sa grâce, luttant comme il convient dans la vie, nous soyons couronnés par Lui dans la mort.
Jésus, Marie, Joseph, je vous confie mon cœur et mon âme. Jésus, Marie, Joseph, assistez-moi au dernier combat. Jésus, Marie, Joseph, que mon âme parte en paix avec vous !
Le vendredi 7 avril 2023 midi aura lieu un repas « bol de riz » ouvert à tous les parents et enfants sur inscription. Les bénéfices seront reversés à l’association Solidarité 06 qui agit pour les plus démunis.
Venez nombreux !!
Pommes bio fournies par la famille TARPI et riz bio préparé par l’équipe pédagogique